Je me fais peur rien que de parler de moi

Texte de Claire Rengade

Tout d'abord, il y a le coq : il est le mal, le malin. Il fiche la trouille à l’humanité qui s’en réclame ou le rejette, mais toujours le côtoie.
Et puis, il y a la fille, elle accepte de prendre part au jeu du coq à condition d'en connaître les règles.
Le coq l'emmène dans son monde ; on y croisera le passeur, des gens, un mérou etc. sous l'œil toujours interrogatifs des sans-voix.
On est au théâtre, on ne l'oublie jamais. Et sur un air de violoncelle, les comédiens endossent des rôles et jouent à être.
Dans cette fantaisie autour de la mort, on explore tous les recoins de l'humanité, du plus obscur au plus transcendé.

Entre spectacle musical et théâtre de masque…
C'est une plongée souvent enivrante, parfois frénétique dans l'univers poétique et sonore de Claire Rengade. Une langue emprunte de références et de jeux de mots.
C'est un voyage dans l'univers de Céline Chemin : un paysage musical, une esthétique onirique.
Cette rencontre percute le réel en donnant une lecture nouvelle.

Dispositif scénographique
Des boîtes en bois s’empilent vers les cintres, se répandent sur le plateau.
Des tréteaux contemporains imposent leurs axes et leurs cadres.
Ils dessinent l’espace, des espaces : une petite scène, un écran, une cabane…
Les comédien.ne.s peuvent monter sur ces espaces, se cacher derrière, entrer dedans, danser avec …
L'espace des musiciens, habité par des instruments parfois somptueux et parfois insolites.